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Cela montre bien qu'il y a, d'une certaine façon, une gestion de la crise par le FMI qui montre une incapacité à sortir du cadre idéologique. Parce que, un manuel de macroéconomie classique ne dit jamais qu'en cas de baisse de taux de change, il faut fermer des banques, il faut réduire les dépenses publiques. Éventuellement il dira qu'il faut augmenter les taux d'intérêt, mais là, il y a un désaccord entre keynésiens et orthodoxes. Les keynésiens diront plutôt qu'il faut baisser les taux d'intérêt pour faire revenir les investissements et pour redonner confiance. Mais sur le reste, les manuels d'économie ne disent pas qu'il faut fermer les banques et pratiquer l'austérité quand il y a des diminutions du taux de change. Donc la fragilité du socle théorique du FMI est devenue évidente ou, plus précisément, la fragilité de l'idéologie, parce que ce n'est pas tout à fait la même chose. Vous pouvez avoir un socle théorique et en déduire une idéologie et aboutir sur une forme d'idéologie dont vous ne sortez pas. Et cet enfermement du FMI dans cette idéologie est devenue d'autant plus évident que les pays riches, justement durant cette crise financière 97-98, n'ont pas tous appliqué les préceptes du FMI. Les États-Unis, par exemple, ont fait le contraire : plan de relance, alors que le FMI disait politique d'austérité. Le FMI est basé aux Etats-Unis. Donc, vous imaginez l'effet que cela implique pour les pays en développement. Ils se demandent pourquoi l'économie la plus puissante au monde n'applique pas les préceptes du FMI alors qu'elle nous demande de les appliquer.
Alors, aujourd'hui, face à ses différends, à ses successifs échecs dans la gestion des crises financières, on peut considérer qu'il y a 2 formes, 2 signaux, qui montrent une inflexion du FMI, une évolution qui est lente, qui est incertaine, qui pourrait être interrompue, mais il y a une évolution.